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J'ai décidé. Décidé que ces vacances seraient celles de ma liberté. De ma débauche, de mes sourires, de mes souvenirs, des rencontres, des soirées à la belle étoile, des décisions prises sur un coup de tête, des baignades improvisées, des histoires qu'on se raconte, des robes qui tournent, des secrets, des verres qu'on boit – et ceux qu'on renverse –, des concerts improvisés, des rires-aux-larmes, de la fumée qui s'envole, de ma tête qui tourne. Et du reste, aussi. Vous rentrez chez vous après ? J'ai pas envie d'me prendre la tête, pas envie d'y penser, juste envie d'oublier, de recommencer. Plusieurs pages se tournent, cet été. Il y a le lycée qui s'en va, qui s'envole, loin de moi – et tant mieux, et tant pis. Il y a cet idiot, que je me suis promise d'oublier, le plus vite possible. Il y a le déménagement, qui me fout des larmes dans la voix rien que d'y penser. Il y a mes dix-huit ans, bientôt, et le droit de faire de trucs que je fais déjà du haut de mes dix-sept années. Mais monsieur, la soirée vient juste de commencer. Vous venez ? Je crois qu'en fait, j'ai juste envie d'rêver. D'me faire péter le crâne à coup d'étoiles, d’inaccessible, d'inconnu-qui-fait-peur, de noir et de rêves. J'veux rien avoir à regretter. J'veux apprendre à dire oui, à dire non, à dire encore, à dire je t'aime. On va pas s'voiler la face, j'ai plus une thune, je vais pas bosser de l'été mais je m'en fous. Je vais vivre. Je vais vivre, vivre, vivre. Les vacances, la vie, toi, moi, nous, tout ça ne fait que commencer, tu le sais ? J'en rencontrerai dix mille de ces personnes qui proposent de nous offrir des concerts, accoudés à la rambarde de leur balcon. Je dirais bonsoir à tous ceux que je croiserais, ou bonne bière, ou bon spliff. Ça les étonnera toujours autant, de voir des boules de couleurs comme ça débouler dans les rues de Toulouse (et d'ailleurs), ça les étonnera mais putain ça leur donnera le sourire et c'est ça qui compte. Je sais. Viens, on vit au jour le jour. Ne rien prévoir. Vacances adolescentes, où rien ne se sait, où tout se ressent. C'est les désirs qui commandent, c'est les tripes qui prennent le relai quand le cerveau n'assure plus. Viens, on s'aime, sur le bords de la route ou sur cette murette éclairée. Viens, on bois. Et après ? Après, on s'envole. Haut, aussi haut que les étoiles. Tu veux ? Et après ? Tout.